vendredi soir, 23h30
l’heure où s’expriment
les hommes libres !
boucan de machine outil
la techno est à fond
toute la cour en profite
les bobos, les bobos, les bobos sont arrivéééés
samedi matin, 10h tapante
l’heure où s’activent
les femmes libérées !
boucan de meubles déplacés
l’aspirateur est à fond
toute la cour en profite
les bobos, les bobos, les bobos sont arrivéééés
dimanche matin, à l’heure grasse mat’
Madame Armelle
ne parle plus à son chat
avec la nouvelle voisine
Madame Armelle parle de son chat
toute la cour en profite
les bobos, les bobos, les bobos sont arrivéééés
dimanche soir, à l’heure du blues
les forfaits sont illimités
mais comme y’a pas d’réseau
– t’es où ? … – ben chuis chez moi …
– kes tu dis ?
toute la cour en profite
les bobos, les bobos, les bobos sont arrivéééés
ahh! mes p’tits week-end tranquilles !
qu’est-ce qu’ils ont fait de vous !
ces bobos,
ces bobos qui sont arrivés
à Belleville !
à moins que …
si la cour résonne
c’est de ton silence
et si je ronchonne
c’est de ton absence
dimanche soir, à l’heure du blues
mon forfait n’est pas illimité
mais c’est pas d’raison
– t’es où ? … – moi, chuis chez moi, tu sais …
et toi, t’es où ?
oui, doucement, la cour résonne
Lundi matin, l’heure d’aller bosser
mais ton corps si près
et ta peau si douce
et nos mains qui se cherchent
et nos lèvres qui se trouvent …
oui ! … oui, doucement, la cour résonne